Le Zhejiang est une province de l’Est de la Chine qui s’étend du sud de Shanghaï jusqu’au Fujian. Bien qu’elle paraisse très petite sur la carte de Chine, sa superficie est de 100.000 km² et elle compte près de 50 millions d’habitants. L’ensemble bénéficie d’une situation exceptionnelle sur la mer de Chine avec le plus long tronçon de côtes de tout le pays.

Au nord, le delta luxuriant du Yangzi fait un écrin de canaux, de rivières et de lacs à Hangzhou, la capitale de la province et à son lac de l’ouest, miroir qui scintille au milieu de vallons verdoyants. Au sud, ce sont des montagnes qui bordent le territoire accidenté du Fujian. Les archéologues ont décelé des traces de vie, vieilles de sept mille ans, dans le delta limoneux du Yangzi et on a pu, de tout temps, qualifier Hangzhou de grenier à riz de la Chine. Les minorités sont nombreuses à y avoir fait souche et les dialectes Han, Hui, She, Miao, Manchou s’interpellent. Les villages lacustres de Wuzhen et Nanxun avec leurs ponts en dos d’âne ou brisés et leurs rues pittoresques attirent chaque année plus de 58 millions de touristes dont 70% ont pour destination principale Hangzhou.

L’histoire atteste que le tracé du Grand Canal reliant Pékin à Hangzhou ne prit son aspect actuel que sous les Mongols, vers 1300, mais que dès le VIIIe siècle, Hangzhou prit un essor important grâce à cette nouvelle voie pour acheminer sa production dans les provinces du nord. A cette même époque, la ville devint un grand centre religieux abritant 360 temples et lieux de culte bouddhistes, taoïstes, musulmans et chrétiens. La grande époque de Hangzhou c’est le XIIè siècle, lorsque le gouvernement Song (960-1279) s’y fixa puis sous le règne de Gaozong et de Xiaozong, les empereurs de la dynastie des Ming du sud. Il faudra attendre les mongols avec à leur tête Kubilaï Khan pour que la capitale de la Chine soit fixée à Khanbalik ou Dadu en chinois, la future Pékin, en 1264. Mais Hangzhou était, dès le début du XIIe siècle, un modèle mondial d’urbanisme, un grand port et le premier producteur en Chine de cotonnades. Un tel dynamisme suscita un renouvellement de société et l’apparition de riches marchands qui contribuèrent à couvrir la ville de bâtiments luxueux. Après la disparition des Song du sud (1127-1279), Hangzhou resta la métropole intellectuelle et économique qu’elle était auparavant. Puis vint le déclin auquel contribuèrent les attaques des pirates sino-japonais, les fameux Wokou. Pour finir, Hangzhou après avoir subi la révolution culturelle retrouva force, dynamisme et son renom grâce à l’industrie de la soie, dont l’origine remonte à la nuit des temps et qui compte actuellement quelques 18 usines.

Le spectacle embrumé du Lac de l’ouest invite le visiteur à s’attarder avec raison. Quintessence de la beauté classique chinoise, il exerce une véritable magie. Rives plantées de saules, de pruniers et de pêchers et dominées de collines couronnées de pagodes, agrémentées de chaussées. Bateaux glissant à la surface, c’est l’image de la sérénité, celle-là même que l’on éprouve à regarder ce qu’on appelle "la peinture poétique" très à la mode au XIIIe siècle à Hangzhou, nourrie de pensée philosophique, jouant du vide, de quelques encrages jetés d’un pinceau rapide et de poèmes calligraphiés et qui créait des atmosphères mystérieuses propices au rêve. Musée de la soie de Chine, musée du thé de Chine, au milieu des rangées ondulantes des théiers, ajoutent au plaisir de la découverte.

Le lac aux Mille Iles avec les grottes de la Forêt de Jade, vieilles de deux cent millions d’années, le village de Wuzhen, ville lacustre de la fin des Tang (618-907) qui a préservé des architectures Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912) ainsi qu’une belle teinturerie où se fabriquent encore les batiks bleus de la région, une distillerie d’alcool à 60° et qui présente des spectacles de " l’opéra du Tambour fleuri " et du théâtre d’ombres particulièrement réussi, figurent au répertoire 5 A du gouvernement chinois au même titre que la Montagne de Yandang à Wenzhou, petit paradis naturel, haut lieu du bouddhisme et du taoïsme ou bien la montagne de Putuo, objet de pèlerinages depuis la fin du Xe siècle, qui fait partie de l’archipel de Zhoushan lequel ne compte pas moins de 1339 îles. Il est placé sous l’invocation de Guanyin, déesse de la miséricorde, l’un des principaux bodhisattva du bouddhisme Mahayana ("Grand Véhicule").

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