Lieu de légende, le Harry's Bar est ouvert le 13 mai 1931 par Giuseppe Cipriani, qui officiait jusqu'alors comme barman dans quelques-uns des plus beaux palaces de la cité.
Son projet ? Un bar aussi élégant que ceux des grands hôtels, mais chaleureux et accessible, dépouillé du décorum intimidant des établissements de luxe. Le Harry's Bar s'installe dans un local modeste, mais stylé, à deux pas de la place Saint-Marc, et attire dès l'ouverture une clientèle chic, intellectuelle et internationale, ainsi que quelques têtes couronnées (le roi Paul de Grèce vient y dévorer les scampi à l'armoricaine).
Si Toscanini, Chaplin, Orson Welles, Maria Callas et Peggy Guggenheim, plus récemment Woody Allen, font partie des habitués, Hemingway noue avec l'établissement une relation particulière : il y prend ses quartiers durant l'hiver 1949-1950, et partage dès lors son temps entre le Gritti et le Harry's Bar, mentionné dans son roman Au-delà du fleuve et sous les arbres. Ceux qui l'ont connu autrefois affirment que le Harry's Bar est inchangé depuis sa création, qu'il a su garder, malgré son succès planétaire, une authenticité de bon aloi. De fait, le personnel y semble aussi éternel que le décor : Claudio officie derrière le bar depuis plus de 30 ans ! L'établissement met un point d'honneur à accueillir chacun comme l'un de ses célèbres habitués. Si l'on a la chance d'y dîner, on y goûtera les séductions éprouvées d'une cuisine italienne de pure tradition, et l'on ne manquera pas l'occasion de commander les deux célébrissimes inventions de Cipriani : le cocktail Bellini (ainsi nommé d'après le peintre vénitien, 1/3 de purée de pêche blanche, 2/3 de Prosecco) et... le carpaccio de bœuf (hommage au peintre du même nom, et référence un brin carnassière à ses rouges profonds !).
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