Cité-jardins parcourues de multiples canaux surplombés de minuscules ponts en pierre, douceur de vivre. C’est ainsi que Marco Polo décrivait ce que l’on nomme "les Venises chinoises", lors de son passage dans la ville de Suzhou. Situées dans le delta du fleuve Yangtse, ces "Venises" ou villages minuscules séduisent par le charme de leur habitat traditionnel en bois que parcourent des ruelles pavées. A l’ombre des regards, les jardins mandarinaux se dissimulent derrière des murs épais où seul le propriétaire pourra jouir de ses délices. En parfaite adéquation avec la philosophie chinoise, les noms de ces jardins laissent rêveur. Il y a le jardin "où l’on s’attarde" ou "le jardin de la politique des Simples". De petits pavillons invitent au repos et au calme intérieur. Autrefois paradis des lettrés, ils se retrouvaient pour admirer la lune le temps d’une composition poétique. Il est toujours possible de croiser d’authentiques calligraphe venus chercher l’inspiration dans ces lieux reposant, à l’abri du tumulte des villes chinoises. S’y trouvent également des bonzaïs, symbole de patience…en sortant de ces jardins, l’invitation à flâner le long des cours d’eau est forte. On y rencontre parfois des amateurs d’Opéra local dont on dit que ses chants locaux sont beaucoup plus doux et mélodieux pour l’oreille que ceux de son voisin Pékinois.. Ils se regroupent le long des canaux et s’entrainent à cet art centenaire. A moins que l’on ne préfère se glisser sur les sièges d’une gondole qui vous conduira à la découverte de lieux inatteignables autrement que part voix d’eau. Marchés locaux, odeurs de cuisine grésillante, chants d’oiseaux à la belle saison.
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