Sur les bords de la Betwa, à 120 km au sud-est de Gwalior, Orccha a un charme irrésistible.
Ses palais et temples, assez délabrés, furent abandonnés tels quels au début du XVIIIe s. Ils témoignent d’un temps de paix qui repose sur l’amitié du Grand Moghol Jahangir pour le rajpout Bir Singh Deo, le maître d’Orccha. Le temps semble s’être figé dans cette cité aux ruines somptueuses et au décor romantique où l’on aura la chance d’admirer quelques peintures murales dans le dédale des édifices. Il faut prendre le temps de traverser la rivière pour avoir l’une des vues les plus attrayantes de la cité, celle des chatri, cénotaphes à kiosques des souverains d’Orccha, dont les silhouettes se découpent sur le ciel. Orccha fut, au XVIIe, la capitale d’un État créé dans le Bundelkhand par Bir Singh Deo. Il sera déchu par le fils de Jahangir, Shah Jahan, qui se rebella contre son père.
Dans cet ensemble de palais, deux seulement conservent quelques belles fresques murales, le Jahangir Mahal et le Raja Mahal. Ce dernier, bâti en 1531, est l’un des plus anciens palais d’Orccha. Les peintures murales, figurant des scènes de la mythologie hindoue ou de sujets profanes tels des scènes de chasse ou de gynécée, se situent dans les bâtiments de la deuxième cour du palais. Le Jahangir Mahal fut édifié au début du XVIIe s. pour recevoir Jahangir. Il s’ordonne autour d’une cour carrée dominée par quatre pavillons d’angle à clochetons. A l’opposé de l’esplanade, la porte d’apparat, encadrée par des éléphants, ouvre sur la campagne. Des 136 pièces qui composent le palais, seules 17 conservent encore des peintures murales.
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