a. Les vagues turques

L’Islam profite de l'instabilité chronique de l'Inde pour s'enfoncer, au fil des siècles, un peu plus profondément dans le nord-ouest, où il est cependant contenu pendant un demi-millénaire. La première conquête de l'Inde par les musulmans est celle du Sind en 712, mais elle est aussitôt arrêtée. C’est au turc Mahmud de Ghazni, que l’on doit, au début du XIe s. le contrôle de l'Inde du nord-est autour de Lahore, capitale du Pendjab. Une nouvelle vague turque, celle de Muhammad de Rhur, s'avance à partir de 1175 et prend pied dans la vallée du Gange.

b. Le Sultanat de Delhi

A la fin du XIIe s. une nouvelle vague d’envahisseurs venus d’Afghanistan, dirigée par Mahmoud de Gazni déferle sur l’Inde du nord et vainc les rajpoutes alors les maîtres de Delhi. Cette fois, les conquérants s’installent pour longtemps et étendent leur domination du Penjab au Bengale. Soumis politiquement, les habitants de la plaine du Gange n’en conservent pas moins leurs langues, leurs coutumes et leurs religions. Le sultanat de Delhi, fondé en 1206 sous l’égide du calife de Bagdad va contrôler une grande partie du Nord de l’Inde pendant 300 ans. Au début du XVIe siècle, le sultanat de Delhi est affaibli par des dissensions entre dynasties hindoues et islamiques et des rivalités internes. La dynastie dirigeante des Lodi affronte le gouverneur du Penjab, obligeant ce dernier à se tourner vers un chef turco-mongol d’Asie Centrale, Babur.

c. L’Empire Moghol

Á la tête d’une armée de turcs et de mongols, Babur va mener à bien la conquête de l’Inde avec son fils, Humayun. En 1526, sa victoire décisive à Panipat lui permet de jeter les bases de l’empire moghol. Seule la colonisation britannique y mettra un terme. C’est pendant le règne d’Akbar, son petit fils, qui gouverna pratiquement tout le nord de l’Inde et certaines parties du sud, de 1556 à 1605, que les bases des institutions et les grandes lignes politiques seront fixées. Akbar, célèbre pour sa grande curiosité intellectuelle, son intérêt pour les religions, ses épouses hindoues et le précepteur chrétien d’un de ses fils, fut également un grand bâtisseur de l’architecture indo-moghole. D’une toute autre personnalité, le dernier des souverains moghols, Aurangzeb, fanatique et tyrannique, mourut en 1707, laissant un empire affaibli et désorganisé. L’unité politique de l’Inde allait se briser une fois de plus et laisser place progressivement aux européens.

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