Quand Tamerlan prit Samarcande, son premier objectif fut de ruiner les deux principales villes du Kharezm. Située au nord-ouest de l’Ouzbékistan, cette région de tradition perse, contrôlait quasiment toutes les routes du commerce. Tandis que la capitale Ourguentch était rasée puis définitivement abandonnée après l’assèchement du bras de l’Amou-Daria, Khiva devenait un centre administratif de l’Empire timouride avant d’être consacrée capitale du Kharezm jusqu’à l’arrivée des Bolcheviks. Célèbre pour son marché aux esclaves, Khiva, trois siècles plus tard, faisait partie intégrante de l’Ouzbékistan soviétique. Le Kharezm devenait une république populaire et Khiva était proclamée ville musée par les Soviétiques, dès les années 1970. Une culture des plus riches comme le rappelle, érigée au pied des murailles de l’Itchan-Kalaa, - la ville close - la statue de “ l’homme du Kharezm ”, Al-kharezmi, le grand mathématicien de Khiva, inventeur de l’algèbre (de l’arabe al-jabr, “ contrainte, réduction ”, qui apparaît dans le titre d’un de ses ouvrages). Khiva marque le visiteur par l’homogénéité de son architecture et la richesse de ses sculptures en bois, spécificité régionale. Il suffit pour s’en convaincre de visiter, rue Itchan-Kalaa, la mosquée Juma, la mosquée “ du vendredi ” dont aucune des 230 colonnes en bois ne gêne la vue de l’iman quand celui-ci, du fond du mihrab - niche désignant la direction de la Mecque – observe ses 500 fidèles.
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