Apparu au 6e siècle avant J.-C, il porte en germe la pensée réformatrice d’une spiritualité souple et personnelle, accessible à tous et non aux seuls brahmanes. Le bouddhisme ne se pose pas comme une religion révélée mais comme l’expérience des hommes de sa tradition qui ont atteint la connaissance de la vérité grâce à une discipline austère et une vie d’abstinence. L’idéal, selon leurs fondements, réside dans le perfectionnement de la nature humaine au moyen de l’ascétisme d’une vie monastique. Il n’y est question ni de Dieu, ni de Brahmane, ni de rite sacrificiel. La tradition voudrait que l’image du Bouddha porte les 84 signes physiques qui prouvent l’authenticité de son Eveil…en fait, on en retient le plus généralement 3 : l’usnisha, ou protubérance crânienne, l’urna, ou troisième œil, et l’étirement du lobe des oreilles.

Le bouddhisme cherche à ce que l’individu réalise l’absence de soi afin que son comportement égotique s’écroule. Ses deux piliers sont en effet l’impermanence et l’interdépendance, qui sous-tendent et justifient toute la doctrine de la vacuité. La réflexion sur l’impermanence, qui est véritablement au cœur de la pensée bouddhiste, met l’accent sur l’énergie comme nature de toute chose : tout est matière en transformation, à commencer par l’homme qui fait l’erreur de se penser comme éternel, qui fait l’erreur d’oublier le caractère avant tout éphémère de son existence et par conséquent s’accroche à la matière, et à la l’idée fausse qu’il a de lui-même. La réalisation de l’interdépendance des phénomènes vient compléter celle de l’impermanence en prouvant qu’aucun phénomène n’existe par lui-même, et l’oubli constant de cette loi manifeste lui aussi l’ignorance. Or nous agissons comme si nous ne dépendions de rien d’autre que de nous-mêmes, tandis que nous sommes soumis aux lois de notre environnement, à celles de la vie et à celles de la mort, du temps. Bouddha rendit cet enseignement accessible à tous en concevant son mouvement comme missionnaire avant tout : il exigea une mobilité absolue de la part des moines et imposa l’usage des langues vernaculaires et l’abandon du sanskrit.

Le cœur de l’enseignement du Bouddha :

Les Quatre Nobles Vérités

La Noble Vérité de la Souffrance (dukkha) : tout ce qui est impermanent est dukkha, par conséquent la souffrance est inhérente à toute existence.

La Noble Vérité de l’Origine de la Souffrance (samudaya): la soif des plaisirs des sens, l’avidité, bref le désir égoïste, motivé par une méconnaissance de soi-même et de ses besoins réels, donnent naissance à dukkha.

La Noble Vérité de la Cessation de la Souffrance (nirodha) : cette libération de dukkha est plus connue sous le nom de nirvana. On doit éliminer le désir en apprenant à considérer les choses telles qu’elles sont vraiment, sans illusion et sans ignorance.

La Noble Vérité du Chemin de la Cessation (magga) : c’est le "chemin du milieu" car il évite deux extrêmes : la poursuite du bonheur dans la dépendance du plaisir des sens d’une part, et la soumission à des mortifications et des privations trop sévères d’autre part.

Á travers huit facteurs, l’individu doit développer les deux qualités nécessaires à l’Éveil, la compassion et la sagesse.

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